La spiruline : une micro algue exceptionnelle

Selon L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la spiruline serait le meilleur aliment du 21e siècle pour l'humanité grâce à ses propriétés nutritionnelles très intéressantes pour le corps humain : aucun doute la spiruline connaît une notoriété croissante et pour cause !

Le nombre de spiruliniers français “artisanaux” a été multiplié par deux entre 2015 et 2019 ! D’ailleurs seule 10% de la production consommée est “Origine France” : un atout pourtant majeur pour la traçabilité et l’assurance d’une spiruline de bonne qualité.

Cette micro algue qui fait partie des cyanobactéries a la capacité de réaliser la photosynthèse, c’est-à-dire de capter la lumière pour la transformer en source d’énergie.

Il existe plusieurs espèces de spiruline dont les plus connues sont Arthrospira platensis et Arthrospira maxima. Au microscope, la morphologie des brins est le plus souvent spiralée mais peut être parfois droite. Malgré cette différence de forme, elles sont similaires au niveau nutritionnel.

Grâce à sa richesse en nutriments, la spiruline est devenue un aliment incontournable : elle contient des protéines, des vitamines et des minéraux ainsi que des molécules antioxydantes, comme la phycocyanine, aux nombreuses vertus pour la santé.

Comment la spiruline est-elle cultivée ? quelles sont les différentes étapes jusqu’au séchage ? On vous explique tout !

La spiruline : du laboratoire aux bassins de culture

La culture de spiruline débute en petit volume, en laboratoire, dans des fioles en verre.

La montée en volume de culture doit se faire progressivement pour que la spiruline se développe correctement. Après quelques étapes et des contrôles quotidiens durant plusieurs semaines, la spiruline peut être inoculée dans des bassins de plusieurs mètres cubes.

Un maximum de propreté et d’hygiène est indispensable tout au long de cette montée en volume pour éviter les contaminations microbiennes ou par d’autres espèces de microalgues.

Que contient le milieu de culture de la spiruline ? 

Le milieu de culture est préparé à partir d’eau douce où divers éléments sont ajoutés : de l’azote, du phosphore, du sodium, du potassium, du calcium et des micro éléments (tels que le magnésium, le zinc, le fer ou encore le cuivre). Ces éléments contribuent à la bonne croissance de la spiruline. Par ailleurs, la culture de spiruline ne nécessite pas d’ajout de produits phytosanitaires pour sa culture : un avantage non négligeable, gage de naturalité !

De la culture au séchage de la spiruline à grande échelle

En gros volume, les bassins de culture sont appelés “raceway” à cause de leur forme circulaire. L’agitation est assurée par une roue à aubes qui permet à toutes les cellules d’avoir accès à la lumière et optimise les échanges gazeux.

En plus des nutriments apportés par le milieu de culture, la spiruline a besoin d’autres conditions :

  • de la lumière
  • de la chaleur (environ 40°C)
  • un pH basique (entre 9 et 11)
  • du dioxyde de carbone CO2

En France, la saison de croissance et de récolte de spiruline débute au printemps et se termine à l’arrivée de l’automne. Les bassins sont abrités sous serre pour avoir un apport de chaleur naturelle et être protégés des pollutions aériennes.

Tout au long de la saison, des contrôles sont effectués de façon hebdomadaire tels que : des mesures de pH et de concentration en cellules, des observations microscopiques, un contrôle visuel des bassins.

Il est ensuite possible de laisser les bassins en hivernage pendant l’hiver : en effet les conditions font que la spiruline reste vivante mais ne se développe pas. Cette technique évite la phase de montée en volume à la saison suivante.

Lorsqu’une concentration suffisante en spiruline est atteinte, la récolte a lieu : les cellules de spiruline sont alors séparées du milieu de culture par filtration douce pour obtenir une pâte sans dégradation des brins de spiruline.

Une fois la spiruline récupérée sous forme de pâte, une étape de pressage est réalisée pour éliminer un maximum d’eau. Cette eau, encore riche en minéraux et oligoéléments, peut d’ailleurs être réutilisée dans les bassins.

La pâte compacte obtenue est prête pour être séchée sous forme de paillettes ou de spaghettis. Un séchage pendant plusieurs heures à une température inférieure à 50°C est ensuite préconisé afin de maintenir toutes les qualités et propriétés nutritives de la spiruline.

Beaucoup de spirulines venant de l’étranger sont séchées dans des conditions agressives qui dégradent les valeurs nutritives, c’est pourquoi il est important d’être attentif à l’origine de la spiruline consommée pour garantir au mieux la traçabilité et la qualité de celle-ci (tous nos conseils pour bien choisir sa spiruline).

Pour finir, des analyses sont faites pour garantir la conformité alimentaire de la spiruline sèche : un contrôle de la qualité microbiologique et de l’absence de polluants (métaux lourds, toxines et hydrocarbures aromatiques polycycliques) est réalisé.

C’est cette spiruline séchée à basse température que nous utilisons pour extraire la phycocyanine présente dans les produits Algues et sens !

La phycocyanine apporte des bénéfices santé grâce à la molécule isolée par extraction et concentrée sous forme liquide, elle est notamment riche en antioxydants.

La spiruline quant à elle a des vertus nutritionnelles grâce à son apport en protéines, vitamines et minéraux.

 

 Pour récapituler, voici les grandes étapes de la culture de spiruline

En conclusion, on peut dire que la culture de la spiruline nécessite une compréhension précise de ses besoins environnementaux, notamment en termes de lumière, de température et de pH de l'eau. La récolte quant à elle doit être effectuée avec soin pour conserver au mieux les qualités nutritives de la spiruline.

Par ailleurs, en favorisant des méthodes de culture respectueuses de l'écosystème, la production de spiruline peut s'intégrer harmonieusement dans un modèle de développement durable tout en apportant des bénéfices sur le plan de la santé humaine.